Retrouvailles Ads 1966
Le 21 mai 2023, les anciens de la Rhéto A de 1966 se sont retrouvés pour une après-midi festive. Sortis depuis 57 ans, l'ambiance était au rendez-vous ! Et voici la photo de l’événement :
Thierry DEMEY, L’art nouveau, féerie éphémère de la Belle Epoque, 430pp, 2022, Guide Badeaux, Collection Histoire & Patrimoine, ISBN 978-2-930609-09-6, www.badeaux.be, 42€.
Les Guides Badeaux comprennent une collection de 14 guides, tous plus intéressants les uns que les autres, qui devraient avoir une place de choix dans la bibliothèque de tous ceux qui aiment Bruxelles.
Très modestement, Thierry Demey (Ads 1976) écrit que son dernier guide sur L’Art Nouveau n’est qu’un essai abordant le sujet sous un angle inusité et original, qui n’est ni une encyclopédie de l’art nouveau répertoriant ses protagonistes, ni un livre d’histoire de l’art le décrivant par ses formes, ses détails ou la symbolique de son ornementation, mais qu’il se contente de cerner ses conditions d’émergence, son contexte socio-économique, les idéaux portés par ses protagonistes, sa nature profonde et sa portée dans l’histoire de l’architecture.
Et pourtant, en le parcourant, on est bien dans une encyclopédie qui détaille en profondeur la plupart des œuvres de l’art nouveau, avec moultes photos des maisons construites dans ce style.
Si l’art nouveau vous intéresse, n’allez pas plus loin ! Ce guide comprend également plusieurs parcours à Bruxelles qui permettent d’admirer ses plus belles façades.
251pp, mars 2022, Editions Vents d’Ailleurs, Collection Pulsations, ISBN 978-2-36413-205-4, www.ventsdailleurs.com, 22€.
Je remercie Jean-Pierre Orban (Ads 1968 B) de m’avoir envoyé ce livre, dont il n’est pas l’auteur mais qu’il a traduit, après l’avoir choisi pour entrer dans la Collection qu’il dirige pour les Editions Vents d’Ailleurs.
Un beau livre, lu sans avoir sauté une page, alors que ce n’est pas un roman policier ni un thriller psychologique.
L’auteur est né en 1938 en Ethiopie dans un petit village de huttes au sein d’une famille africaine traditionnelle, avec de nombreuses femmes et d’enfants vivant très simplement à la lisière de la brousse. Le récit nous transporte dans sa vie d’enfant dans les années ‘50, et nous imprègne de l’ambiance de cette vie en communauté où les événements importants ne sont à vrai dire pas vraiment importants. A un moment au milieu de la lecture, j’ai cru que tout avait été raconté, et que la suite ne m’apporterait pas plus. Erreur ! J’allais rater le meilleur. La description de la cérémonie d’initiation de passage à l’âge adulte, la réaction des africains face au pouvoir colonial anglais du moment (le pays n’obtiendra son indépendance qu’une dizaine d’années plus tard), des relations intrafamiliales tendues avec d’une part des résistants armés et des collaborateurs du régime d’autre part, m’ont apporté des réflexions profondes.
La qualité du contenu est rehaussée par une luxueuse mise en page et impression. Un livre de chevet recommandé (Edition originale en anglais: Dreams in a Time of War. A Childhood Memoir). NGŨGĨ wa THIONG’O est l’auteur d’une dizaine de livres, et est régulièrement cité comme Prix Nobel potentiel de littérature.
Roman historique, 226pp, Edition SAMSA sprl, novembre 2022, ISBN : 978-2-87593-422-2
Voici le sixième roman de Nathalie Stalmans (Ads 1988), dont trois commentés dans Horizons, après Le Vent du Boulet et Si j’avais des Ailes.
Historienne médiéviste, elle nous transporte à chaque fois avec délectation quelques siècles en arrière dans un scénario intelligent et fascinant qui se déroule toujours (au moins en partie) à Bruxelles.
Le trésor de Childéric vous dit quelque chose ? Ce roman raconte les péripéties de ce trésor au fil des siècles. Childéric, fils de Mérovée (fondateur de la lignée dite des mérovingiens), et père de Clovis mourut à Tournai en 481 où il fut enterré avec un trésor digne de son rang. En 1653, près de 800 ans plus tard, des ouvriers creusant les fondations d’une maison à Tournai découvrent ce trésor… Voilà le départ de l’histoire.
Le contenu de ce trésor est extraordinaire, car il comporte entre autres 300 abeilles d’or et de grenat (d’où le titre du livre). Ces abeilles, symbole du pouvoir de Childéric, considérées par certains comme à la source du symbole de la fleur de lys des rois de France, vont attirer l’attention du gouverneur Léopold-Guillaume qui les amènera à Bruxelles, puis à Vienne où elles entreront dans la collection de l’empereur, qui finira par les donner à Louis XIV.
A Paris, elles aboutiront au Cabinet des Estampes sous Napoléon, et tout sera cambriolé en 1831. Deux abeilles seront retrouvées sous un pont de la Seine… L’histoire se termine sur le procès des cambrioleurs, avec une vicomtesse criminelle en arrière-plan.
Nathalie Stalmans écrit délicieusement bien, et chaque chapitre raconte un épisode du parcours rocambolesque des abeilles dans le temps, avec le respect des références historiques.
Ce livre est un plaisir à lire.
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